A l’heure où j’écris cette chronique, le manga Perfect World est toujours en cours de parution. C’est un manga d’Aruga Rie publié aux éditions Akata.
Synospsis :
Tsugumi, 26 ans, travaille dans une entreprise d’architecture. Un soir, lors d’une soirée de travail, elle se retrouve nez à nez avec son amour de lycée, Hayukawa ! Il a beaucoup changé, aujourd’hui architecte, il se consacre au design de maison pour personne à mobilité réduite. Impliqué dans un accident de voiture, il a lui même perdu l’usage de ses jambes. Commence alors entre nos deux personnages une histoire d’amour pas comme les autres, dans une société ou le handicape est encore très mal perçu.
Ce qui nous fait vibrer dans Perfect World
La romance se déroule comme tous les shojo, par contre ce qui fait la richesse de ce manga se sont les enjeux et ce qu’il nous apprend de la société et des difficultés liées au handicape.
Les thématiques sont très matures. L’auteure évoque ainsi la difficulté pour une japonaise de pouvoir s’intégrer sans être mariée. En effet, Tsugumi subit la pression constante de sa famille et de son père en particulier pour se trouver un mari. Parti de chez elle, pour poursuivre son rêve de designer, elle ne cesse de repousser les rendez-vous arrangés. Une femme étant très souvent réduite au Japon à son rôle dans sa famille. J’aime les manga qui montrent ce côté de la société nippone. Souvent en tant qu’occidentale on a tendance à oublié que la réalité sociale est bien éloignée de ce que nous montre les manga. Même si le Japon reste un pays extraordinaire sous bien des angles. La société doit encore progresser pour donner à la femme une place dans laquelle elle peut choisir. On retrouver d’ailleurs cette thématique dans plusieurs manga (Please Love Me, Kimi Wa Pet,…°.
La société Japonaise au centre des thématiques
Dans une société extrêmement normée, qui peut faire rêver par son apparente sécurité et son respect perpétuel. Il est très très difficile de sortir de la norme. On retrouve d’ailleurs cette thématique dans le superbe « Éclats d’Âme ». Hayukawa, ne correspondant pas aux stéréotypes nippons,de l’homme fort.Pour le Japon, un homme doit être capable d’assurer le quotidien de sa famille à commencer par celui de sa femme. Il va mettre sa vie sentimentale entre parenthèses. Lorsqu’il rencontre Tsugumi, il a l’impression de ne pas pouvoir être à la hauteur. La famille même de TSugumi et son père en particulier refuse de voir leur fille construire un avenir avec un infirme. Leur couple est donc soumis tout au long de leur relation à une pression forte sociale et familiale…
L’amour est il plus fort que tout ? Est il possible d’assumer la vie avec un handicapé ? Ce sont les questions que nous pose Aruga Rie dans cette oeuvre. n’hésitez pas à la découvrir et à nous donner votre avis !